La mort et ses au-delà
Les samedi et dimanche 26 et 27 septembre 2015
Crêt-Bérard, La Maison de l’Eglise et du Pays, Puidoux
Dossier de presse
Le Régional: « La mort ressuscitée », 10.09.2015
Bonne Nouvelle: « La mort dans les grandes traditions », septembre 2015
24Heures: « Les journées hors du temps scrutent la mort »,18.09.2015
Pour sa deuxième édition, les Journées Hors du Temps vous proposent d’aborder le thème de « La mort et ses au-delà » sous l’angle de cinq grandes traditions spirituelles: le christianisme, l’hindouisme, le bouddhisme, le judaïsme et l’islam. Que l’on parle de résurrection ou de renaissances, c’est l’essence même de ce passage qui relie toutes les traditions. C’est ce que nous vous proposons de découvrir durant ce week-end événement.
« Si la mort est au centre des préoccupations de toutes les voies spirituelles, c’est parce qu’elle concerne en vérité tous les êtres humains car, faut-il le rappeler, nous sommes tous mortels. Mais à la différence de la société contemporaine qui l’escamote et la fuit en faisant mine de l’ignorer, toutes les traditions spirituelles nous rappellent qu’elle est non pas l’anéantissement de la vie et de l’esprit mais un passage profondément transformateur vers autre chose. Que l’on parle de renaissances ou de résurrection, c’est ce que nous avons accompli et compris dans cette vie présente qui se reflètera dans la mort et les états post mortem. La mort ne s’oppose pas à la vie, elle en est la récapitulation et un moment crucial où se révèle le fond de notre être. C’est pourquoi toutes les voies spirituelles insistent sur la nécessité de mieux vivre cette vie pour se préparer au grand passage. » Philipe Cornu
Intervenants principaux
Philippe Cornu
Modérateur de l’événement.
Docteur en ethnologie (anthropologie des religions) chercheur et chargé de cours en anthropologie religieuse à l’INALCO, Président de l’Institut d’Etudes Bouddhiques à Paris. Philippe Cornu est président de L’Institut d’Études Bouddhiques (IEB, autrefois Université Bouddhique Européenne UBE) et chargé de cours en anthropologie religieuse à l’Institut national des langues et civilisations orientales. Il est traducteur de plusieurs ouvrages tibétain et enseigne également depuis 2011 le bouddhisme, l’hindouisme et l’histoire des religions à l’Université catholique de Louvain (UCL).
Mila Khyèntsé Rinpoché
Enseignant, chercheur, archéologue, ethnologue, historien et spécialiste des religions comparées à l’INALCO Sorbonne Paris. Il est un tulkou (réincarnation d’un maître tibétain) français. L’un des plus grands maîtres Dzogchen contemporains, Terteun Péma Teutrengsel Rinpoché, l’a reconnu comme un grand bodhisattva et intronisé en tant que régent-détenteur (Gyaltsab) de sa lignée. Depuis plusieurs années, il enseigne le bouddhisme et la méditation en Europe, en Amérique et en Asie. Au Bhoutan, il a développé, en collaboration avec un grand maître de la région, des projets spirituels pour Bhoutanais et Occidentaux.
Intervention : « La mort est une des problématiques centrales du Bouddhisme autant que du Dzogchen. Pourquoi ? Parce que le moment de la mort est considéré comme l’aboutissement de la vie et le moment de transcendance ou d’éveil par excellence. Pourtant on dit que les plus expérimentés des pratiquants de méditation ne connaissent pas la mort. Qu’en est-il ? Qu’est-ce que la mort exactement pour ces traditions ? Existe-t-elle finalement ? Nous tenterons de répondre à ces questions de deux façons : par les textes et par la pratique. »
Swamini Umananda
La vie de Swamini Umananda illustre la manière dont la spiritualité peut apporter enthousiasme et inspiration au cœur du quotidien. C’est en 1983 qu’elle rencontra le maître spirituel qui a transformé sa vie, Swami Chinmayananda, maître de Vedânta réputé. Après une formation monastique intense en Inde, elle a commencé, à la demande de son maître, à transmettre l’enseignement du Vedânta. Responsable de la Chinmaya Mission France, Swamini Umananda intervient devant des audiences tant françaises qu’étrangères (Europe, Royaume-Uni, Canada et aussi en Inde) qui sont touchées par son amour et la clarté de son enseignement.
Intervention : « L’être humain a toujours été hanté par la peur de la mort, ce moment tant redouté où il doit quitter son existence terrestre. La meilleure façon de surmonter cette peur est d’y faire face. C’est pourquoi les Ecritures de l’Inde abordent clairement le thème de la mort qui est présentée comme une des formes du changement. Ainsi, la Bhagavad Gita, les Upanishads – en particulier la Katha Upanishad – nous invitent à réfléchir de façon profonde sur notre existence, sur le changement, et donc sur la mort. Dans son intervention, Swamini Umananda s’appuiera sur le message des Ecritures de l’Inde pour montrer comment le processus spirituel nous permet de faire face à la mort non seulement courageusement, mais même sereinement, libéré de toute peur.»
—————————————————————————————————————————————————
Frère Benoît Billot
Moine bénédictin au prieuré Saint Benoît à Etiolles, formé auprès de Graf Dürckheim, il a créé en 1989 La Maison de Tobie, association qui cherche à promouvoir la vie spirituelle et la rencontre des autres religions. Spécialiste du dialogue interreligieux monastique, il a effectué de nombreux séjours dans les monastères zen au Japon. Il a travaillé avec K.G. Dürckeim, Béatrix Médina, Willigis Jäger, A. et R. Goettmann, le Père Philippe Dautais. Il est enseignant dans la lignée zen du « Sanmbô-Kyôdan » et reçoit la transmission de la Prière du Cœur au Centre Hésychaste Ste-Croix (Dordogne).
Intervention : « Nous ne savons pas grand chose au sujet de l’Après-mort, et nous nous en faisons beaucoup de représentations diverses. Quelles sont-elles? Quelle est leur valeur? Quelles sont celles qui sont cohérentes avec la révélation chrétienne? »
Khaled Roumo
Chercheur français d’origine syrienne, essayiste et conférencier, Khaled Roumo est engagé dans le dialogue des cultures. Poète, écrivain, il cite souvent le Coran, des auteurs soufis, mais aussi de nombreux textes s’inscrivant dans d’autres traditions, chrétienne, hindoue. Il voyage à travers les mondes de la culture, de l’art et de la spiritualité avec une même soif d’amour et d’absolu, et se consacre avec passion tout à la fois à ses activités de poète et de directeur artistique de l’ensemble Wajd (musique du monde), d’animateur du café philosophique « Les Cercles de controverses » et membre très actif du Groupe d’Amitié Islamo- Chrétienne (le GAIC- www.legaic.org).
Intervention : « Le message musulman insiste, dès ses débuts, sur l’unité de trois temps : la préexistence, le passage sur terre et la résurrection, porte de l’au-delà. Le texte coranique est émaillé de versets où le passage de l’ « ici et maintenant » à « l’autre vie » est immédiat. Une manière de dire que chaque instant, pour recevoir un sens, est tributaire existentiellement de deux autres : un « pré-terrestre » et l’autre « post-terrestre ». Mais le tout est de savoir comment retrouver cette dimension perdue de notre spiritualité. »
Rabbin Gabriel Hagaï
Rabbin, poète, conférencier, philologue, paléographe- codicologue et chercheur à l’EPHE (École Pratique des Hautes Études, Sorbonne, Paris). Vice-président de l’association CIEUX (Comité Interreligieux pour une Éthique Universelle et contre la Xénophobie -http://c-i- e-u-x.org) et membre du Comité interreligieux de la Famille franciscaine (CIFF) (www.franciscain.net). Juif orthodoxe franco-israélien, Gabriel Hagaï est également maître-initiateur.
Intervention : « Mort Physique vs. Mort Spirituelle – la Vie (Ḥayyîm), le Paradis (‘Eden) et la Réincarnation (Gilgûl) selon la Qabbala » La symbolique de la Mort (Mâwet) et de la Vie (Ḥayyîm) dans la Tradition mystique du Judaïsme – les différents concepts de l’Au-Delà (‘Eden, ‘Ôlâm hab-Bâ, Gehinnâm, etc.) – Métempsychose (Gilgûl) et Résurrection des morts (Teḥâyat ham-métîm) – pertinence pour notre vie quotidienne et notre engagement spirituel – présentation d’exercices spirituels traditionnels liés au sujet.
Concert du samedi soir : Borys Cholewka
Initié au chant slave dans sa famille ukrainienne dès l’âge de huit ans, Borys Cholewka étudie et pratique depuis plus de trente ans différentes techniques vocales, chants traditionnels, chants sacrés et chants rituels anciens auprès de maîtres en Europe (Sœur Marie Keyrouz et Tran Quang Hai), Russie (Bielka et Oksana Vykhristyuk), Inde (Nageswara Rao, B. Krishnamurthi, Lakshimi Shankar), Amazonie péruvienne et Argentine (Ikaros), Sibérie (Vladimir Soyan). Il est formé au rituel sibérien avec les chamans Ouvaja Oleg Tchouldoumovitch et Sat Nadiejda Mijit Dorjouievna en république de Touva (Sibérie orientale). Il est diplômé de l’école Nadopasana en musique Karmanique (Paris et Madras). Il est lauréat du Concours International des Chanteurs de Khoomee (chant diphonique) de la République Touva en Sibérie. www.chantdusilence.com
Pour ce concert du samedi soir, Borys Cholewka sera accompagné de deux chanteurs, Anne Fromm (http://www.annefromm.com) et Arnaud Didierjean (http://www.arnauddidierjean.fr)